Mal de dos : Quels signes doivent alerter ?

Actualités sur la lombalgie

Rédigé par Deborah L. et publié le 9 mars 2021

Un mouvement brutal inapproprié constitue la cause la plus fréquente d’un mal de dos. L’intensité de la douleur peut alors varier de la gêne modérée à la douleur intense et se faire ressentir jusque dans les fesses. Dès lors, en cas de mal de dos, quels signes doivent alerter et quand faut-il s’inquiéter ? Nous faisons le point.

Homme se tenant le bas du dos - les signes à surveiller

Évaluation clinique d’un mal de dos

Le mal de dos (ou lombalgie) représente un véritable problème de santé publique dans les pays industrialisés. Il constitue d’ailleurs l’un des motifs de consultation les plus fréquents en cabinet de médecine générale. Si la plupart du temps, les douleurs de dos sont bénignes et disparaissent spontanément (en quelques jours ou en quelques semaines), elles peuvent parfois être révélatrices d’un problème plus sérieux.

C’est pour cela que le praticien doit toujours vérifier que la cause du mal de dos n’est ni urgente, ni grave, particulièrement dans les cas suivants :

  • Poussée aiguë de lombalgie survenant dans le cadre d’une douleur chronique
  • Aggravation des symptômes cliniques
  • Apparition de nouveaux symptômes

À savoir ! Selon la Haute Autorité de Santé, il est recommandé de réévaluer le patient 2 à 4 semaines après une poussée aiguë de lombalgie.

Le praticien recherchera alors d’éventuels signes d’alerte.

Quels signes doivent alerter en cas de mal de dos ?

Plusieurs signes doivent alerter le praticien et son patient en cas de mal de dos :

  • Fièvre
  • Altération de l’état général
  • Perte de poids inexpliquée
  • Douleur thoracique
  • Déformation structurale importante de la colonne vertébrale
  • Douleur d’aggravation progressive, se manifestant au repos et notamment pendant la nuit
  • Traumatisme important (comme une chute de hauteur)
  • Âge d’apparition inférieur à 20 ans ou supérieur à 55 ans
  • Antécédents de cancer
  • Usage de drogue intraveineuse, ou usage prolongé de corticoïdes (par exemple traitement de l’asthme)
  • Paresthésie au niveau du pubis ou du périnée (sensations pénibles et variées survenant sans cause apparente, telles que fourmillements, picotements, engourdissement, sensations de chaleur ou de froid)
  • Symptôme neurologique étendu (déficit dans le contrôle des sphincters vésicaux ou anaux, atteinte motrice au niveau des jambes, « syndrome de la queue-de-cheval »)

À savoir ! Le « syndrome de la queue de cheval » désigne une atteinte des racines nerveuses du bas du dos caractérisée par des douleurs et l’apparition de troubles sensitifs, moteurs et génitosphinctériens. Une prise en charge immédiate de cette urgence médicale est impérative pour éviter au patient des séquelles irréversibles.

S’ils sont combinés, ces signes d’alerte requièrent une vigilance toute particulière du praticien. Cette combinaison oriente en effet vers une pathologie sous-jacente qui nécessite dès lors une prise en charge spécifique et/ou urgente.

Quelle conduite adopter en cas de mal de dos ?

En cas de mal de dos, le repos est le maître mot. Mais gare à l’immobilité complète en position allongée qui s’avère le plus souvent néfaste ! Mieux vaut rester mobile pour maintenir sa musculature. L’application de chaleur sous forme de bains ou de sachets chauffants, ainsi que des séances chez le kinésithérapeute aideront ainsi à détendre la musculature raidie et endolorie.

À savoir ! Si des douleurs ou des picotements sont ressentis dans une jambe ou un bras pendant ou après le traitement, un avis médical urgent s’impose pour en rechercher la cause.

Si les douleurs sont anciennes et ont déjà fait l’objet d’un diagnostic et d’une prescription, il sera possible pour le patient d’avoir recours à l’automédication. En revanche, il sera indispensable de consulter un médecin :

  • Dans les jours qui viennent : si le mal de dos survient fréquemment et sans raison apparente ou si les douleurs dorsales ne s’atténuent pas au bout de 48 heures d’automédication.
  • Dans la journée : si les douleurs sont violentes, si le mal de dos s’accompagne de toux ou si le mal de dos est violent et s’accompagne de fièvre, de frissons ou d’un état de malaise général.

En revanche si le mal de dos s’accompagne d’une douleur dans la poitrine / dans le bras gauche / dans la mâchoire ou de sueurs froides, de malaise voire de lèvres bleutées, il faudra immédiatement contacter le SAMU en composant le 15 ou le 112 ou bien se rendre dans le service d’urgence le plus proche.

À savoir ! Dans le doute, ne jamais hésiter à appeler le 15 ou le 112.

Déborah L., Docteur en Pharmacie

Sources
– Prise en charge du patient présentant une lombalgie commune. Haute Autorité de Santé. Consulté le 7 mars 2021.
– Que faire en cas de dorsalgie ? Vidal. Consulté le 7 mars 2021.

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