Avec les douleurs cervicales, les douleurs lombaires constituent le motif le plus fréquent de consultations auprès d’un médecin. Elles deviennent de plus en plus fréquentes avec l’âge et touchent plus de 50% des personnes de plus de 65 ans. Quels sont les signes accompagnant des douleurs lombaires qui doivent alerter ?
Les types de douleurs lombaires en bref
La douleur est ressentie dans la région comprise entre le bord inférieur des côtes et les fesses. Le corps comprend 5 vertèbres lombaires.
Cette dorsalgie peut durer sur un court laps de temps, on parle alors de douleur aiguë ou subaiguë et de douleur chronique si la douleur persiste sur une longue durée, et notamment au-delà de 12 semaines.
La lombalgie peut être spécifique ou commune. On la qualifiera de spécifique si elle est provoquée par une douleur irradiant d’une autre partie du corps (atteinte d’un autre organe), une maladie sous-jacente ou un problème structurel de la colonne vertébrale.
On la qualifiera de commune lorsqu’elle n’est pas possible de rattacher la douleur à une maladie précise ou à un problème structurel. La lombalgie est commune dans 90 % des cas environ.
À savoir ! Les facteurs de risque de lombalgie commune sont le manque d’activité physique, le tabagisme, l’obésité et l’importance du stress physique au travail.
Les douleurs lombaires peuvent être sourdes ou vives. Elles peuvent également irradier dans d’autres parties du corps, en particulier les jambes (sensations de picotements par exemple dans les jambes ou d’engourdissements).
On distingue également les :
- Douleurs locales qui surviennent dans une zone précise de la région lombaire ;
- Douleurs irradiées qui descendent vers les jambes, voire les genoux et les pieds en lien souvent avec la compression d’une racine nerveuse ;
- Douleurs projetées difficiles de localiser exactement.
Les signes qui doivent alerter
Les douleurs lombaires sont fréquentes et, dans la majorité des cas, bénignes. Cependant, certains signes doivent alerter et inciter à consulter un professionnel de santé rapidement.
Les signes qui nécessitent de prendre des précautions et qui doivent encourager à consulter un médecin sont :
- Antécédent de cancer ;
- Prise de médicaments immunosuppresseurs ;
- Intervention chirurgicale récente ;
- Traumatisme récent (chute, blessure) ;
- Pathologies qui augmentent le risque d’infection ;
- Symptômes neurologiques : engourdissements, perte de sensibilité, faiblesse musculaire dans les jambes ;
- Difficulté à uriner ou perte de contrôle de la vessie (incontinence urinaire) ;
- Incontinence fécale ;
- Fièvre ou altération de l’état général ;
- Perte de poids inexpliquée ;
- Douleur sévère la nuit ou au repos ;
- Douleur abdominale ou thoracique ;
- Sensation de pulsation dans la partie supérieure de l’abdomen ;
- Vomissements ;
- Selles noires ou sanglantes ;
- Présence de sang dans les urines ou crampes sévères sur un côté irradiant vers l’aine.
Quand consulter un médecin ?
Il est recommandé de consulter immédiatement un médecin en cas de fièvre ou d’un ou plusieurs signes avant-coureurs cités plus haut.
Il peut s’agir d’une lésion nerveuse, d’un anévrisme de l’aorte abdominale, d’un trouble digestif ou d’un problème au niveau du système urinaire.
À savoir ! L’aorte est le plus gros vaisseau de l’organisme, sa partie située dans l’abdomen se divise en deux artères iliaques pour apporter le sang aux 2 membres inférieurs. L’anévrisme de l’aorte abdominale est une dilatation ou une augmentation de calibre de l’aorte abdominale. On parle d’anévrisme lorsque le diamètre de l’aorte mesure plus de 3 cm et d’anévrisme iliaque lorsque le diamètre de l’artère iliaque mesure plus de 2 cm.
Si la douleur n’est pas sévère et que la personne ne présente pas de signe avant-coureur autre qu’une douleur au niveau des lombaires depuis plus de 6 semaines, la consultation auprès d’un médecin peut attendre quelques jours.
Douleurs lombaires, Le Manuel MSD, Consulté le 25 février 2025
– Douleurs lombaires. MSD Manuals. www.msdmanuals.com. Consulté le 25 février 2025.
