Objectifs


Pourquoi des objectifs ? Objectifs globaux Évolution dans le temps

Pourquoi des objectifs ?

Parce que si vous restez passif dans la lombalgie à attendre que votre médecin trouve une « solution », vous avez peu de chances de guérir. Le traitement de la lombalgie repose maintenant en bonne partie sur l’action du patient.
Rester passif
C’est le plus généralement une erreur de penser que l’on peut guérir sans agir…

Objectifs globaux

Échapper au handicap

C’est l’objectif principal.

Parce que l’handicap est fréquent dans la lombalgie. Il représente environ 5% des patients atteints de lombalgie.

Parce que l’handicap est grave : après un an d’incapacité, les chances de guérison sont très faibles.

Parce que l’handicap est un risque potentiel pour tous les lombalgiques : ceux qui évoluent vers l’handicap ne sont pas les cas les plus graves au début, mais ceux dont l’évolution a été la moins bien gérée.

Diminuer la douleur

Diminuer la douleur
Diminuer la douleur pour conserver une vie normale.

Après le premier objectif d’éviter l’handicap, le deuxième est de diminuer la douleur.

Le but n’est pas de supprimer la douleur. Il existe toujours une douleur lors d’un effort, ou en cas de position immobile prolongée. Même chez un non-lombalgique.

L’objectif est de rendre la douleur supportable, afin de pouvoir reprendre une vie normale.

Rechercher les causes de sa lombalgie ?

Rechercher les causes de sa lombalgie ne doit pas être un objectif.

Pourquoi ?

  • parce que les causes et les mécanismes sont complexes et difficiles à identifier : ils mélangent des facteurs anatomiques (dont des facteurs musculaires non visibles sur les radiographies ou scanner), des facteurs comportementaux, des facteurs psychologiques et des facteurs sociaux (privés et professionnels),
  • parce que cette recherche risque de vous détourner du travail de participation à la guérison que vous devez entreprendre,
  • parce que vous risquez de partir sur une fausse piste (les causes anatomiques) et perdre un temps précieux.
Causes de la lombalgie
Il faut le plus souvent choisir entre les deux.

Dans le cas de la lombalgie, on pourrait dire que « on n’a pas besoin de comprendre les causes pour guérir et essayer de les comprendre empêche souvent de soulager la douleur ! ».

Évolution dans le temps

Le 1er mois, objectif : guérir vite !

9 lombalgiques sur 10 guérissent dans le mois, et la majorité récupèrent précocement.

À l’apparition de la lombalgie, votre objectif est de guérir vite : ne remettez pas à plus tard une consultation médicale, des exercices physiques ou un traitement médical. La lombalgie doit se traiter vite pour disparaître vite !

J’ai encore mal à la fin du 1er mois…

Si le premier objectif n’est pas atteint (guérison en moins d’un mois), il faut reconsidérer ses objectifs.

Même si seulement 10% des lombalgiques mettent plus d’un mois à guérir, il est possible que vous fassiez partie de ces 10%.

Il convient alors de valider alors si la lombalgie est bien une lombalgie commune. Pour cela, votre médecin peut être amené à prescrire des examens (prise de sang, radiographie, IRM…). Dans un cas de lombalgie symptomatique, votre médecin passera à un traitement spécifique après détermination précise de la pathologie à l’origine de la lombalgie.

Dans un cas de lombalgie commune, on passe au 2ème objectif.

2ème objectif : guérir lentement

Si la guérison n’est pas obtenue en un mois, il faut conserver un objectif de guérison, même si le délai s’avère long.

Pourquoi ?

  • parce que sans votre participation active votre lombalgie ne peut guérir.
  • parce que si vous renoncez, vous allez entrer dans une spirale soulagement – déconditionnement – aggravation qui mène directement à la lombalgie chronique persistante, voire au handicap physique, social et professionnel définitif.
Gérision lente
Guérir reste toujours un objectif, même s’il risque d’être plus long à atteindre.